Moi, c’est Alexandre Krystkowiak, M2 en psycho et prof de stats. Si les équations ou tests statistiques vous donnent des sueurs froides, pas de panique ! On va rendre ça clair ensemble :)

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• Depuis quand développez-vous un intérêt pour votre discipline et pour les cours particuliers ?

  Bonjour à toutes et à tous,
  
  Je me suis découvert un intérêt pour les statistiques en reprenant mes études de psychologie à 31 ans. J’ai rapidement constaté que beaucoup de mes camarades éprouvaient des difficultés avec cette discipline. Encouragé par ma compagne j’ai donc décidé de me lancer, d’abord en tant que tuteur bénévole dans mon université puis, cette activité me prenant de plus en plus de temps et de ressources, en tant que prof particulier.
  
  Très vite, j’ai pris conscience du rejet quasi systématique que suscitent les statistiques : un rejet que j’attribue moins à la matière en elle-même qu’à la façon dont elle est transmise. Cela m’a donné envie de renverser cette tendance, en rendant les statistiques plus accessibles, vivantes et stimulantes !
  
  
  Enseigner en tant que professeur particulier est pour moi une expérience profondément valorisante. Accompagner une personne là où elle se heurte à un mur qu’elle pense infranchissable, l’aider à le dépasser jusqu’à le voir s’effondrer avec aisance, ressentir sa gratitude, et contribuer concrètement à sa réussite : c’est tout cela qui donne du sens à ma démarche pédagogique.

• Dites-nous en davantage sur la matière enseignée, sur les thèmes que vous appréciez aborder avec les élèves (et éventuellement ceux qui vous plaisent un peu moins) !

  J’enseigne principalement les statistiques appliquées à la psychologie : les probabilités, la loi normale, test t, khi², ANOVA, le R de Pearson, les régressions linéaires, les modèles de mesure (alpha de Cronbach, modèle de Rach,...) sans compter les logiciels de statistiques que je maîtrise : JAMOVI, SPSS, JASP.
  
  Et s’il y a une notion que j’affectionne tout particulièrement, c’est bien la régression linéaire. C’est un peu de la magie : on choisit une variable indépendante (VI), on observe son effet sur une variable dépendante (VD), et pouf… on prédit le monde.

• Parlez-nous de vos modèles, que ce soit un professeur qui vous a marqué ou encore une œuvre qui vous a inspiré !

  Ma première inspiration est mon épouse, c’est notamment elle qui m’a montré l’impact qu’un cadre bienveillant peut avoir sur les apprentissages. Ensuite, mes professeur.e.s universitaires. Plusieurs m’ont marqué par leur proximité, leur accessibilité et leur envie de transmettre leur passion, comme mon ancienne maître de stage et désormais aînée en médiation, Mme S.G. J’espère un jour devenir une personne aussi assidue et à l’écoute qu’elle.
  
  Enfin, je m’inspire beaucoup de la psychologie en elle-même : Vygotsky pour la zone proximale de développement (c’est à dire la limite entre ce que l’élève arrive à faire seul et là où il a besoin d’aide), Rogers pour l’écoute active, Kahneman pour la rigueur intellectuelle, Ebbinghaus pour sa courbe de l’oubli et le concept d’apprentissage étalé, etc....

• Quelles sont, selon vous, les qualités requises pour être un bon expert dans votre domaine ?

  Il faut d’une part, de solides bases théoriques, une grande rigueur, et la maîtrise des outils statistiques (SPSS, Jamovi, Jasp principalement).
  
  D’autre part, il faut aussi savoir écouter, identifier les besoins spécifiques de chaque élève et surtout s’adapter, c’est à dire être flexible et capable de présenter un même concept sous différents angles.

• Une anecdote en rapport avec votre métier ou votre scolarité à nous raconter ?

  Un jour, une étudiante me dit en plein tutorat : « En fait, 50% des stats c’est du français! ». Elle faisait référence aux questions d’examen que nous venions de travailler ensemble. J’ai trouvé sa remarque drôle, et en même temps pertinente car en effet, les questions sont souvent formulées de façon détournée et compliquée dans le but de piéger l’élève. La difficulté réside alors dans les petites nuances et au final, de simples détails changent toute la compréhension du problème.
  
  Il est donc important de travailler sur la méthode statistique, tout en s’appliquant sur le décryptage des énoncés.

• Vous pouvez maintenant nous rassurer et nous avouer que vous aussi, vous avez déjà connu des difficultés à l’école…

  Et comment! J’ai repris mes études à 31 ans et avant cela, j’ai échoué en médecine et en droit pour ensuite enchaîner les petits boulots. Nous sommes tous différents et nous avons tous notre propre rythme. Mes échecs ont formé la personne que je suis aujourd’hui. Ils me rappellent qu’il faut faire preuve d’humilité et m’aident à mieux comprendre les étudiant.e.s en les accompagnant avec bienveillance et empathie. Ils me permettent aussi de réaliser le chemin parcouru et d’en être fier car malgré toutes ces casseroles, pendant ma reprise d’études, j’ai fait parti des majors de ma promo en psychologie !

• Aidez-nous à vous connaître un peu mieux en évoquant vos passions (que vous partagerez peut-être un jour via Superprof).

  Je suis passionné par la pédagogie et par tout ce qui touche au fonctionnement de l’esprit humain. J’aime explorer les liens subtils entre cognition, émotion, apprentissage et motivation, d’où mes études de psychologie sociale et du travail. Je suis aussi formé en médiation et je prépare différents projets de recherche concernant la prise de perspective lors des conflits ou le MBTI.
  
  En dehors de mes activités d’enseignement, j’aime jouer aux jeux vidéo et aux jeux de société, pratiquer la callisthénie, et surtout, passer des moments simples et de qualité avec ma compagne.

• Qu’est-ce qui fait de vous un Superprof (en plus d’avoir répondu à cette interview :-P) ?

  Pour cette question, je crois qu’il serait plus honnête que vous vous fassiez un avis en lisant les commentaires laissés par mes différent.e.s tutoré.e.s haha !
  
  De mon côté, j’espère ne pas être un prof « au-dessus » de l’étudiant.e, mais un prof à côté : quelqu’un qui puisse le.la soutenir, l’accompagner, et s’adapter à sa personnalité et ses besoins tout en lui offrant un cadre.
  
  J’essaie aussi de créer un espace sécurisant où l’élève a la possibilité de poser toutes ses questions, d’être elle-même/lui-même, et d’apprendre à sa manière. Je n’impose pas une seule facette du savoir : je montre toutes les faces du dé, et j’aide à trouver celle qui lui parle le mieux !