Les danses ont changé et évolué, avec le temps, comme toute chose. Nous constatons donc également une évolution dans leur rythme, selon les cultures mais plus encore selon le temps. L'évolution des rythmes dans la danse n'est guère connue, alors autant commencer dès maintenant avec cet article Superprof pour plonger au cœur d'un secteur moins classique concernant la danse !
Le rythme des premières danses
Il faut bien comprendre que les premières danses permettaient principalement d'entrer en communion avec les dieux ainsi qu'avec les ancêtres. Notons tout d'abord qu'il ne s'agit absolument pas d'une évolution allant du "plus rythmé" vers le "moins rythmé", ni de l'inverse d'ailleurs. En réalité, durant l'histoire de la danse, les rythmes n'ont cessé de changer et d'évoluer, du plus rythmé au moins rythmé, au plus rythmé à nouveau, et ainsi de suite. L'on ne peut donc aucunement dire par exemple que plus l'on avance dans le temps, et plus/moins la danse est rythmée !
On remarque que la danse zoulou, à savoir l'une des plus anciennes dans l'histoire de la danse, est extrêmement rythmée. Son rythme, contrairement aux autres danses, n'a que très peu évolué : le rythme est sensiblement le même, l'utilisation des mains également, et les instruments traditionnels que sont le tambour et le sifflet sont omniprésents.
On y ajouta progressivement, au fil des siècles, d'autres instruments, notamment les instruments à cordes ainsi que les instruments à vent. Avec plus d'instruments, la danse zoulou est pratiquement encore plus rythmée actuellement ! Les différents groupes au sein de la danse se répondent en chantant, sifflant et tapant des mains dans une sorte de danse rappelant les scènes de combat, de chasse, de défi et de puissance. À la fois hommes et femmes pratiquent cette danse, qui demeure l'une des plus rythmées au monde.
Les danses antiques étaient quant à elles beaucoup moins rythmées, plus en douceur et en légèreté semble-t-il. Les danses exécutées lors des tragédies grecques étaient, lorsqu'elles étaient destinées à la majorité des dieux, plutôt calmes en effet. L'emmélie, par exemple, était le nom donné aux différentes danses pratiquées en tant que "danses dramatiques". Elles revêtaient un caractère très sobre, représentant la noblesse et, souvent, le recueillement. Il s'agissait des danses les plus prisées pour les tragédies grecques.

Cependant, en ce qui concerne les danses dionysiaques, le rythme était plus saccadé et vif ! Les instruments à percussion (tambourins notamment) étaient utilisés, car alors, la fête battait son plein et on célébrait le dieu du vin et de la fête ! N'oublions pas que Dionysos est avant tout le dieu de la danse, également. Ce type de danses dionysiaques se nommait "sicinnis", et s'apparentait à des danses guerrières par l'énergie et la véhémence qu'elle transmettait. Les danses dionysiaques de ce type étaient utilisées dans les drames satyriques.
Un changement à Rome
À Rome, déjà, l'évolution modifie ces danses. En effet, les danses satyriques devinrent plus douces, beaucoup moins vivantes, un historique qui pourrait notamment être évoqué durant les cours de danse bruxelles. Il faut dire qu'à Rome, on considéra pendant longtemps la danse comme une pratique synonyme de décadence, excepté durant les célébrations religieuses bien entendu. En dehors de cela, à Rome, il faut savoir que la danse était tout sauf un symbole de prestige.
On considéra chez les Romains la danse comme profane, pour la grande majorité des types de danses existant à l'époque. Cependant, les danses dites "voilées", exécutées par des femmes, étaient gracieuses et légères, donnant l'impression de voir des femmes voler. Exécutées lors de banquet, ces danses n'étaient pas considérées comme profanes car légères.
Les danses folkloriques : la samba traditionnelle et la bossa nova
La samba ou le hula sont toutes deux des danses qui, également, n'ont pas beaucoup changé et qu'il est toujours possible de pratiquer durant les cours de danse namur, telles qu'elles étaient dansées autrefois. Alors que le XIXe siècle peaufine réellement cet art de la danse qu'est la samba, au Brésil, l'un de ses sous-genres majeurs, appelé "samba-canção", modifie le rythme pourtant endiablé de la samba.
En effet, la samba-canção, apparue dans les années 1920-1930 et popularisée à la radio brésilienne, propose un rythme plus lent afin d'explorer plutôt les sentiments et de faire ressurgir plus d'émotions différentes. Mais les années 1950 voient une sorte de "renouveau" dans le style de la samba, et il faut attendre la fin des années 1950 pour que João Gilberto n'invente la "bossa nova" !

La bossa nova est donc un sous-genre de la samba, et elle devint nationalement réputée et reprise sur d'autres continents, ses mouvements étant de nouveau très vifs mais tout de même moins précis et complexes que ceux utilisés dans la samba traditionnelle. Raison pour laquelle cette évolution dans le style et dans le rythme permit d'exporter la bossa nova à l'international !
L'évolution constatée dans la danse classique
À ses débuts, la danse classique, inventée en Italie rappelons-le, ne disposaient pas encore de réels pas codés comme on les connaît aujourd'hui. En effet, il faut attendre la première Académie royale de danse pour que la danse classique soit codifiée, avec les 5 techniques principales alors inventées et nommées : la glissade, l'entrechat, le grand jeté, le pas de bourrée ainsi que l'en-dehors. Cependant, le rythme des danses était encore différent à cette époque !
Le ballet dit "ballet d'action" ne naît qu'au XVIIIe siècle ! C'est le Français Jean-Georges Noverre qui invente ceci, avec des enchaînements précis de pas de danse et de techniques à partir des bases des 5 positions créées. Avec le ballet d'action classique, on commence ainsi à raconter des histoires via la danse classique : les ballets d'action permettent de faire se suivre des actions en formant ainsi une intrigue.
Mais le rythme change encore avec le début des ballets d'action romantiques, au XIXe siècle. Comment cela ? Les danses classiques se veulent plus légères, plus aériennes, car les danseuses (plus nombreuses que les danseurs hommes désormais) ont le premier rôle et éblouissent le public par leurs gestes gracieux. Le rythme se veut ainsi moins saccadé et plus propice à démonter des sentiments amoureux ! Ce sont les ballets d'action en danse classique ainsi inventés qui ressemblent le plus aux spectacles de danse classique que l'on observe aujourd'hui.
L'évolution du rythme dans les années '50 aux États-Unis : du jazz au rock'n'roll
Aux États-Unis, c'est une réelle évolution magistrale du rythme musical que l'on observa durant les années 1940-1950. Pourquoi cela ? Tout simplement parce que l'on s'évertua à passer du jazz au rock'n'roll, ce dernier donnant par ailleurs naissance à un flux incontrôlable de types de danses comme le jerk, le twist, le garage rock ou encore la surf music que vous pourriez d'ailleurs commencer à pratiquer grâce aux cours de danse adulte. Le jazz possède un rythme plutôt lent lorsqu'il s'agit des musiques les plus douces, et pouvant aller jusqu'à l'engouement en ce qui concerne les musiques de jazz les plus vives. Le rythme du jazz demeure tout de même assez doux, même en ce qui concerne les morceaux plus vifs. On n'y trouve pas nécessairement d'agressivité.

Le rhythm and blues offre déjà plus d'agressivité dans son rythme musical. Après tout, cette danse ne s'appelle pas "rhythm and blues" pour rien ! Mais cette danse est surtout beaucoup plus sensuelle, effectuée en couple avec des mouvements assez lancinants. L'improvisation y est également pour beaucoup ! Cependant, le rhythm and blues étant dans les années 1940 aux États-Unis (bien avant l'introducion de la haute technologie dans la danse donc !) une musique ainsi qu'une danse considérée toutes deux comme "réservées aux personnes noires", la population blanche ne les reprend pas... Du moins, pas avant l'arrivée d'un jeune camionneur nommé Elvis Presley. Elvis va dès lors s'en inspirer, avec des mouvements encore plus sensuels, provocateurs et sur une musique agressive nommée le rock'n'roll.
Le rock'n'roll possède un rythme endiablé, volontairement rebelle, agressif et provocateur ! De ce style de danse extrêmement sensuel, voire sexuel naissent d'autres styles de danse, moins agressifs tout de même, car les années 1960 approchent déjà... On observe en effet, déjà avec le twist puis le jerk, un changement dans le rythme des danses. Moins agressives, plus douces et misant sur la "bonne entente", ces danses provoquent un réel tournant durant les années 1950 puis 1960, tournant également accentué par la croissante popularité des chansons des Beatles, symboles de la pop anglaise.
Le rythme plus mécanique de la danse contemporaine
Le hip-hop ainsi que la danse contemporaine disposent de rythmes volontairement beaucoup plus saccadés et vifs. Il ne s'agit pas nécessairement de danses plus "rythmées", mais du moins de danses au rythme différent de ce que l'on avait l'habitude d'entendre et de voir. Dans certaines danses contemporaines en effet, le but est principalement justement de mettre en avant une certaine attitude presque mécanique, robotique des mouvements des corps. Dans le hip-hop, le rythme est volontairement très appuyé et c'est surtout l'improvisation qui joue. On peut de toute façon toujours raconter des histoires par le biais de la danse contemporaine, tout comme on le fait encore avec les autres types de danses lors de spectacles, de ballets ou pièces de théâtre !









