Parmi les différentes branches de la langue française, entre la grammaire, la syntaxe, l'orthographe, la conjugaison et le vocabulaire, la conjugaison est bien l'un des secteurs posant le plus problème aux natifs francophones wallons ! Aussi bien les enfants que les étudiants et les adultes peuvent nécessiter des progrès en conjugaison française, c'est certain. Pourquoi cela ? Tout simplement parce que beaucoup d'adultes wallons font des fautes courantes de conjugaison en français, mais également parce que les règles de conjugaison françaises sont parfois extrêmement alambiquées et qu'il convient de faire un petit tour d'horizon des erreurs les plus courantes en français dans ce secteur.
Certaines seront évidentes pour certains, enfants comme adultes, et moins pour d'autres. Nous partirons donc du niveau le plus débutant et aisé au niveau d'erreurs de conjugaison plus ardu. Rappelons que bien que la langue française soit une langue descendant du latin, tout comme les autres langues romanes, dites latines, que sont l'italien, l'espagnol, le portugais ainsi que le roumain, le français ne comporte pas de déclinaisons. Mais en revanche, le français possède des règles strictes de conjugaison réellement ardues pour tout étranger souhaitant apprendre à utiliser des phrases courantes…
Une dernière chose avant d'entamer la liste : les erreurs de conjugaison au présent de l'indicatif en français demeurent beaucoup plus rares que pour les autres temps. Ainsi, même pour les personnes s'estimant faire peu de fautes en conjugaison, dès lors que nous nous dirigeons vers le subjonctif et, plus difficile encore, vers le passé antérieur ou encore vers le gérondif passé, les fautes affluent dans à peu près toute catégorie d'âge ! En avant.
L'erreur courante de conjugaison la plus fréquente chez les enfants : é / er
S'il y a bien une erreur courante extrêmement récurrente, c'est la non-distinction entre la conjugaison en "é" et la conjugaison en "er". Un verbe se terminant par "é" est nécessairement conjugué, tandis qu'un verbe se terminant par "er" ne l'est pas, car il est sous sa forme originale, à l'infinitif ! Utiliser un verbe se terminant par "é" signifie qu'il est nécessairement conjugué, et qu'il n'est pas utilisé sous sa forme infinitive.

Les exemples parlent mieux encore que la simple théorie. Lorsqu'un enfant ou qu'un adulte, de manière courante, ne veut plus faire de fautes en utilisant soit l'un, soit l'autre, il convient de se demander : est-ce qu'il faut mettre mon verbe au participe passé ou à l'infinitif ? Pour cela, une règle très simple avec plusieurs exemples.
Si l'on peut remplacer le verbe par "vendre", "prendre" ou encore "construire", c'est qu'il s'agit d'un verbe à l'infinitif, et dans ce cas, on laisse la forme initiale du verbe dans la phrase pour ne pas faire d'erreurs de conjugaison française lors des cours de français. En revanche, si l'on peut remplacer le verbe à mettre par "vendu", "pris" ou encore "construit", c'est qu'il faut conjuguer au participe passé, et dans ce cas ajouter "é" ou "ée" selon le mot.
Pourquoi nécessairement utiliser des verbes du troisième groupe pour cela ? C'est principalement parce que les verbes du troisième groupe n'ont jamais la même terminaison lorsqu'ils sont à l'infinitif et lorsqu'ils sont conjugués, contrairement aux verbes du 1er groupe. En effet, aller se conjugue allé(e), promener se prononce promené(e), et ainsi de suite… Pour les verbes du 2e groupe, la différence entre forme conjuguée et forme à l'infinitif est beaucoup moins nette, les verbes conjugués ayant simplement un -r en moins dans la grande majorité des cas.
Erreur courante de conjugaison française : "son" et "sont"
L'un est un adjectif possessif, l'autre est un verbe conjugué à la 3e personne du pluriel au présent de l'indicatif. Vous voyez en effet que cela n'a rien à voir, donc ! Ce sont des sortes de faux-amis ! Mais plutôt des homophones, en réalité. La manière la plus efficace et simple de repérer s'il faut utiliser l'un ou l'autre est d'analyser la phrase : si le mot est placé après le pronom "ils" ou "elles", il s'agit du verbe être à conjuguer. Si ce n'est pas le cas, c'est donc nécessairement le possessif !
Une phrase à retenir pour être radical et en finir avec certaines fautes : Monsieur Si n'aime pas les -Rai !
Si j'aimais, si je voulais, si je pouvais, si nous trouvions… Et non pas : si j'aimerais, si je voudrais, si je pourrais, si nous trouverions… Et oui ! Ces exemples sonnent très fortement faux à l'oreille, n'est-ce pas ? C'est pourtant bel et bien l'une des fautes le plus souvent commises par les enfants et même par les adultes ne reconnaissant pas leur erreur !

Plutôt que d'en faire l'objet d'une moquerie et d'être radical en montrant la bêtise de l'autre, préférez insuffler cette phrase si utile pour bien retenir et ne plus faire la faute de conjugaison et d'orthographe : Monsieur Si n'aime pas les Ré (les -rai) !
Une autre faute courante : l'auxiliaire avoir et le verbe qui le suit
Autant la conjugaison de l'auxiliaire être n'est jamais réellement problématique, autant, pour l'auxiliaire avoir, il en va tout autrement ! En effet, si les fautes sont nombreuses et courantes avec l'auxiliaire avoir en français, c'est parce que les règles de sa conjugaison sont particulièrement difficiles pour connaître l'orthographe des mots qui suivent sans faire d'erreurs, raison pour laquelle il est parfois nécessaire de prendre des cours de français bruxelles. Que ce soit au présent, au passé ou encore au futur, nous avons du mal avec l'auxiliaire avoir.
L'auxiliaire avoir est placé devant un verbe conjugué, contrairement au verbe avoir, qui lui, n'est pas placé devant un autre verbe. En tant qu'auxiliaire, le verbe avoir permet donc d'introduire un autre verbe, ce dernier étant nécessairement conjugué puisque placé derrière l'auxiliaire. Entre alors ici l'importance du COD dans la bonne orthographe du verbe suivant l'auxiliaire avoir. Si l'auxiliaire avoir est placé avant le COD, alors on accorde le verbe en genre et en nombre avec le COD, mais si l'auxiliaire avoir est placé après le COD, alors le verbe n'est pas accordé.
Exemples précis et courants :
- il a pris sa veste / sa veste, il l'a prise
- nous avons écouté la professeure / nous l'avons écoutée
- elle a séduit la foule / elle l'a séduite
- on a écouté les oiseaux au loin / on les a écoutés
En faisant le travail de s'entraîner à divers petits exercices d'orthographe et de conjugaison régulièrement, et en travaillant également vos exercices de genre et de nombre, vous ferez vite de grands progrès !
La mauvaise conjugaison de l'impératif présent : la 2e personne du singulier
Très courantes également, les innombrables erreurs liées à l'emploi d'un verbe à l'impératif en français sont légion, et ce même lorsque l'on s'estime plutôt bon en français ! En effet, on hésite bien souvent entre écrire "rappelle-moi" ou bien "rappelles-moi" ! C'est pourtant bien la première version qui est à garder. Pour rappel, l'impératif ne se conjugue qu'à la deuxième personne du singulier, à la première et à la deuxième personne du pluriel.

Petite règle fondamentale : en ce qui concerne la deuxième personne du singulier, et donc l'utilisation la plus fréquente de l'impératif, on ne rajoute jamais de "s" lorsqu'il s'agit de verbes du premier groupe. Ainsi, on écrit "mange" et non pas "manges", excepté lorsque ce verbe est suivi de "en" ou de "y".
Pour ce qui est de l'utilisation de cette même personne pour un verbe du 2e et du 3e groupe, on y ajoute toujours un s (prends, lis, descends…). Ici, des exceptions existent encore au sein de la catégorie des verbes du 3e groupe, notamment en ce qui concerne le verbe aller, qui se conjugue ainsi : va, allons, allez. Attention aux règles !
Et une dernière pour la route : la confusion entre le futur simple et le conditionnel présent
Il est très fréquent d'entendre des personnes de notre entourage mélanger invariablement les conjugaisons du futur simple et du conditionnel présent, surtout en ce qui concerne la première personne du singulier. Ainsi, nous lisons fréquemment dans les sms de nos amis : je ferais ça une fois que je serais sortie. Bien entendu, la prononciation du mot seul reste la même. Cependant, aucun "s" ne doit apparaître, étant donné qu'il s'agit dans les deux cas du futur simple !
La personne va effectivement réaliser les deux actions, ce n'est donc pas une hypothèse soumise à une condition. Le conditionnel, lui, présuppose des conditions qui, si elles sont réunies toutes ensemble, mènent à la réalisation de ce qui a été énoncé. Pour faire apparaître la forme du conditionnel donc, on ajoute un "s" au conditionnel présent lors de l'utilisation de la première personne du singulier. Ainsi, ces exemples sont corrects dans leur orthographe :
- je ferais ce que j'ai dit si je réussis mon examen
- une fois l'autobus arrivé, je sortirais de chez moi pour le prendre à condition que j'ai fini de manger
- dès que la pluie sera tombée, je regarderai mon film préféré
Et vous voilà paré(e) pour vous améliorer drastiquement en parallèle de vos cours de français et ne plus faire ces erreurs très (trop !) courantes !









