La connaissance des langues est la porte de la sagesse.
Roger Bacon
Les Francs étant à l'origine réelle de l'apparition du bas francique devenant ensuite le vieux néerlandais, nous avons vu dans l'article concernant l'apparition des Francs à Rome de quelle manière la langue s'est immiscée dans le paysage romain ! Suite à la chute de l'Empire romain marquant le début de l'ère du Moyen Âge, en 476, les villes marchandes du Moyen Âge permirent de diffuser le flamand de manière spectaculaire et à grande échelle.
de manière définitive, marquant la fin de l'ère antique.
Suivez-nous à présent afin d'en savoir plus sur la manière dont le flamand a connu le jour et de quelle manière exactement celui-ci s'est répandu dans le monde ! Pour ceux qui souhaitent perfectionner leur maîtrise, un cours de néerlandais en ligne peut être une option intéressante.
La chute de l'Empire romain et le début du Moyen-Âge : la cohabitation entre le latin et le vieux néerlandais
Durant son très long règne, Clovis a su rassembler les Francs, ralliant notamment les Francs saliens aux Francs rhénans, ce qui bien entendu permit de diffuser massivement le vieux néerlandais de l'époque, qui était une version extrêmement éloignée et primitive du néerlandais moderne actuel, bien entendu. Il faut savoir que malgré le fait que l'Empire romain était déchu de manière irrémédiable, Clovis et plus globalement les Francs gardaient une certaine admiration pour les vestiges de cette culture romaine.
Le latin était donc toujours considéré comme la langue noble réservée à l'apprentissage et à la pratique de la religion, Clovis ayant été baptisé et étant devenu le fervent défenseur du christianisme.
Clovis fut baptisé à la fin du Ve siècle et devint alors le plus fidèle allié de l'Église. Auparavant, Clovis était ce que l'on appelait un souverain barbare, et sa religion était alors le polythéisme germanique.
et se convertit ainsi au catholicisme romain.
Le vieux néerlandais était donc quant à lui une langue populaire parlée par le peuple, et désigné ainsi : "dietsch" ou encore "duutsc". Pourquoi ces termes ? Parce que le peuple se disait, en néerlandais, "diet". Il s'agit donc du langage qui appartient au peuple !
Le rôle économique de Bruges, Gand et Anvers dans la diffusion du flamand : le flamand au Moyen-Âge
Il se trouve que durant l'époque médiévale, la ville de Bruges était considérée comme la capitale commerciale en Europe ! Pourquoi ? Parce que cette grande ville marchande est avant tout dirigée par des bourgeois marchands ainsi que de riches artisans appelés alors "maîtres-artisans", titre honorifique. Par ailleurs, pour approfondir la langue, un cours de néerlandais peut s'avérer utile.
Le titre de maître-artisan symbolise la plus haute distinction dans l'artisanat : celui ou celle qui en détient le titre a prouvé sa valeur et son savoir-faire dans la représentation fidèle d'un artisanat traditionnel. Le maître-artisan excelle dans son domaine de spécialisation, il est une autorité sûre et fiable en la matière, et il est donc capable d'enseigner son artisanat à des apprentis !
Bruges est rapidement devenue l'un des plus grands marchés au monde, ne serait-ce que par sa simple géographie extrêmement bénéfique : les riches marchands passant de la mer Baltique à la mer Méditerranée, et vice-versa, s'arrêtent à Bruges ! On peut dire qu'à l'époque, deux villes se disputaient le titre de ville marchande majeure : Venise et Bruges.

De très nombreuses marchandises circulent à Bruges, provenant de partout en Europe et ailleurs dans le monde.
À partir du XIIe siècle, la ville de Gand connut également un essor monumental en termes d'économie. Il faut dire que du XIIe au XVe siècle, la ville de Gand était la plus peuplée d'Europe au nord des Alpes, si l'on oublie Paris !
Quant à la ville d'Anvers, elle devint rapidement le principal port de commerce dans toute l'Europe occidentale !
Ces trois grandes villes majeures de la période médiévale en Europe permirent au flamand de s'épanouir et de s'enrichir. Le flamand au Moyen Âge connut donc un essor monumental !
Le flamand, néerlandais parlé essentiellement en Belgique partie Flandre (les Flamands lui ont donc attribué ce nom), était donc parlé au sein de ces trois grandes villes puissantes et fondamentales au niveau économique. Voilà pourquoi le flamand, plus que d'autres formes néerlandais, s'est beaucoup plus exporté dans le monde !
À Bruges, Anvers et Gand, le flamand est donc devenu en quelque sorte la langue du commerce, utilisée au sein de ces échanges intenses et très nombreux. Le flamand est considéré au Moyen Âge comme la langue de communication obligatoire pour mener à bien les échanges et communiquer aisément dans cette région de Flandre.
Ainsi, les marchands du monde entier venant au sein de ces villes pour interagir avec les locaux, les artisans et également les autorités de ces villes devaient apprendre des notions de flamand.
Gand était, au Moyen Âge, l'un des plus grands centres de production de laine. Les tisserands, produisant donc les draps de laine, souffraient alors de nombreuses inégalités économiques ainsi que de conditions de travail extrêmes, les menant à organiser de nombreuses révoltes au sein du pays.
Or, durant ces nombreuses révoltes, l'accent était souvent mis, en parallèle, sur l'action de faire valoir l'identité flamande et donc, par là, le flamand lui-même. D'ailleurs, pour explorer les spécificités locales, un cours de néerlandais bruxelles s'impose.

Notons que le flamand au Moyen Âge, le néerlandais parlé en Flandre d'alors, n'était pas une langue structurée de manière stricte telle que nous la connaissons aujourd'hui, mais plutôt un ensemble de dialectes !
environ que le vieux néerlandais mua en moyen néerlandais.
L’influence de la Ligue hanséatique et du commerce maritime
Sous le nom de Ligue hanséatique, cet ensemble de guildes médiévales permit aux paysans et marchands d'être protégés de la classe supérieure et de faire valoir leurs droits sans se faire extorquer de l'argent de manière injuste et répétitive. Afin de protéger leurs ressources, leur travail et leur argent, de nombreuses guildes médiévales décidèrent de se rassembler afin de former la Ligue hanséatique.
Ce terme désigne les villes d'Europe du Nord qui s'allièrent à la Ligue marchande de la Hanse afin de protéger leur travail et leurs biens et afin d'améliorer leurs profits. La Hanse provient du mot allemand hanse signifiant guilde !
siècle, la Ligue hanséatique est créée et perdure jusqu'au XVIIe siècle.
Cette alliance entre guildes marchandes a permis d'étendre de façon drastique les alliances commerciales avec d'autres nations, pour toujours plus de profits ! Le commerce maritime du nord de l'Europe, déjà à son apogée, connut alors son apogée. Bruges fut rapidement, sans surprise, un point particulièrement important au sein de la Hanse.
Il faut savoir que les régions de la mer du Nord entrèrent ainsi énormément en contact, mêlant par ce fait plusieurs langues germaniques entre elles, et façonnant encore plus profondément le néerlandais de l'époque en quelque chose qui se rapprochera au fur et à mesure de plus en plus au néerlandais actuel.

En effet, les régions de la mer du Nord regroupent : la Norvège, le Danemark, le Royaume-Uni, la Flandre, l'Allemagne, la Suède ainsi que les Pays-Bas.
Il n'est pas étonnant de constater que durant ces échanges massifs, le flamand devint réellement la langue de la navigation.
D'ailleurs, dans de très nombreuses langues européennes, le vocabulaire maritime et commercial contient de multiples mots de racine néerlandaise ! Le saviez-vous ?
L’évolution des dialectes régionaux
Avec tous ces échanges prolifiques pour la langue flamande, il est naturel d'observer de nombreuses évolutions des dialectes régionaux. Le brassage culturel et linguistique des différents marchands au sein de la Hanse, mais plus globalement au sein de la Flandre en lien avec le reste du monde, a permis de faire évoluer grandement les dialectes alors en vigueur au Moyen Âge.
Ce n'est réellement que durant la Renaissance flamande que l'on put apercevoir une forme de standardisation du néerlandais d'alors.
Les dialectes sont variés, avant la Renaissance flamande, et chaque région possède ses propres dialectes flamands, dont la variété est incroyablement riche !
Déjà à la fin du Moyen Âge, l'on dénote l'émergence de dialectes flamands plus distincts, avec notamment une plus forte consolidation des dialectes régionaux.

Auparavant, aucune structuration n'était apportée dans la langue avec une envie d'ancrer véritablement le langage dans une forme définie par des règles strictes. Mais au fur et à mesure, les grandes villes commencèrent à se distinguer non plus par leur géographie, mais par leurs dialectes.
que l'on commença à toucher à l'idée d'une éventuelle standardisation de la langue.
Évidemment, plus question d'utiliser des formes dialectales sans aucune norme ni règle. Il fallut commencer à ériger des bases solides pour une bonne compréhension de la langue néerlandaise, sans quoi les imprimeurs ne pourraient être certains de toucher un large public !
Ce n'est donc qu'à la Renaissance flamande que se constituera enfin un néerlandais plus moderne, devenant langue commune. Surtout, c'est durant cette période majeure de l'histoire que l'identité culturelle et donc l'appropriation d'une langue définie devinrent importantes, et ce pour tous les pays européens. Les Pays-Bas en firent bien entendu partie ! Et le néerlandais devint ainsi, dans cette région du monde, un symbole de l'identité du pays.









